Le comité banyulenc du Souvenir Français et ses missions
En 1871 le professeur alsacien François-Xavier NIESSEN (1846-1919) refuse l’annexion de sa région par l'Allemagne. Dès lors, il commence à oeuvrer activement pour montrer l'attachement des Alsaciens et des Lorrains à la France, et pour faire vivre dans la mémoire collective française le souvenir des provinces perdues. Dans son idée, l'entretien des tombes doit permettre de garder présent dans les esprits le souvenir des défunts et le sentiment de l'unité nationale. En 1887, aidé par le Député de la Meurthe-et-Moselle François de WENDEL, il fonde l'association Le Souvenir Français dont la mission est triple :
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Notre mission patrimoniale : "Aucune tombe de « Mort pour la France » ne doit disparaître des cimetières communaux, aucun monument, aucune stèle combattante ne doit être à l’abandon. Cette ambition répond à deux réalités. Dans les cimetières communaux, un grand nombre de tombes familiales dans lesquelles sont inhumés des combattants « Mort pour la France » sont entrées en déshérence tant à cause de la suppression des concessions perpétuelles qu’en raison des déplacements géographiques des familles. Signalées à l’abandon, ces tombes sont supprimées et les restes des combattants rejoignent la fosse commune. Ainsi paradoxalement, l’opinion publique accorde aujourd’hui plus d’intérêt aux restes de combattants anonymes découverts sur les champs de bataille qu’à ceux de combattants connus inhumés dans les tombes familiales. Sur le territoire national, plusieurs centaines de milliers de stèles et de plaques ont été érigées ou apposées par les associations d’anciens combattants. La disparition progressive de ces associations entraîne l’abandon de ces sites. Afin de relever ce double défi, les comités du Souvenir Français entretiennent et rénovent des centaines de tombes en déshérence, fleurissent des milliers de tombes, en particulier dans les carrés communaux mixtes entre le 1er et le 11 novembre, et rénovent des centaines de monuments et des centaines de plaques en partenariat avec les collectivités territoriales."
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Notre mission mémorielle : "Aucune cérémonie créée à l’origine pour enraciner le souvenir d’un événement historique local ne doit disparaître. Cette ambition répond elle aussi à deux défis. Le premier est lié aux journées nationales commémoratives. L’Etat a créé massivement des journées commémoratives nationales combattantes à la demande d’associations d’anciens combattants et d’associations communautaires. Si cinq journées ont été créées entre 1919 et 1954, huit l’ont été de 1993 et 2019. Ces journées commémoratives nationales rassemblent essentiellement ceux qui sont liés par leur histoire personnelle à l’événement commémoré. Or, le nombre de ces témoins (résistants, déportés, combattant d’Indochine, combattants d’Algérie…) diminuent. La question du maintien d’un calendrier commémoratif national aussi dense est aujourd’hui posée. Toujours mobilisés pour ces cérémonies, les adhérents du Souvenir Français (et les porte-drapeaux de l’association) se concentrent particulièrement sur les journées du 8 mai, du 14 juillet, du 11 novembre et sur les cérémonies du 1er novembre."
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Notre mission de transmission : "Aucun élève ne doit quitter sa scolarité sans avoir visité au moins un site mémoriel combattant et avoir participé au moins à une cérémonie patriotique. Cette ambition est un défi qu’il est impératif de relever si nous souhaitons que le partage de l’histoire « soude » la Nation. Afin de réussir ce défi, Le Souvenir Français s’est mis au service du monde enseignant. Il apporte en particulier son aide financière aux voyages mémoriels organisés par des milliers d’enseignants. Chaque année, les comités du Souvenir Français subventionnent des voyages scolaires à destination des champs de bataille de 1914-1918, des plages du débarquement, des sites de maquis et des camps de déportation."
En 1906, l'association Le Souvenir Français est reconnue d'utilité publique, puis placée sous le patronnage du Président de la République. En ce début de XXIème siècle, l'association compte nationalement 200 000 membres actifs tous bénévoles.
Aujourd'hui, chaque département est dirigé par une Délégation générale qui gère les comités locaux (1 par commune ou par regroupement de communes). Le comité de la commune de Banyuls-sur-Mer est donc chapeauté par le Délégué d'arrondissement Albères-Vallespir, lui-même sous l'autorité du Délégué général pour le département des Pyrénées-Orientales, lui-même dépendant des instances associatives régionales et nationale. Ainsi, le comité banyulenc (comme tous les autres comités d'ailleurs) se trouve être l'extrêmité d'une d'une chaîne associative nationale. En sa qualité de dernier ET de premier maillon de cette chaîne, il appartient à notre comité de répondre à nos missions nationales à l'échelle de la commune de Banyuls-sur-Mer.
Donc, outre notre participation annuelle aux commémorations nationales, nos actions quotidiennes pour entretenir les tombes ainsi que les monuments et les stèles commémoratives, avons-nous activement participé à la commémoration du centenaire de la Première Guerre Mondiale de 2014 à 2019. Les actions mémorielles que nous avons entreprises de 2014 à 2018, ont conduit en 2019 à la création de ce blog Les poilus banyulencs "morts pour la France" durant la Première Guerre Mondiale.